MP Actu LE RETOUR
Pas mal de temps s’est écoulé depuis le n°4 de MP ACTU d’avril 2022. Un n° par an, ce n’est pas l’objectif. Mais c’est le signe que les situations que nous vivons nous imposent leur rythme. Ce qui n’a pas empêché notre association de mener les démarches et les initiatives dont il a été rendu compte, par nos messages entre nous et dans la presse locale. L’année 2022 a été celle de la représentation du patrimoine historique de la ligne ferroviaire de Maurienne : le panneau avec la sculpture d’INIS et les photos de Tony, et la vidéo conçue et réalisée par nos soins, avec le concours du président de la SHAM et du responsable des archives.
Un gros travail, grâce à des concours financiers importants, publics (Grand chantier, département, collectivités) et privés (mécénats d’entreprises et de compétences). Des réalisations reconnues, une présence concrète de notre association, et des débuts à prolonger. Avec l’appui de tous. Maurice
A tous les membres de MP
MAURIENNE PATRIMOINE, créée en
2019, a rapidement compté 50
adhérents. Le CA tient 4 à 5 réunions
par an, ouvertes à tous les membres
qui souhaitent suivre les étapes de son
action et apporter suggestions et
soutien à ceux qui l’animent. Avec,
chaque année, le mot de Philippe, le
trésorier qui rappelle aux cotisations
tous ceux qui veulent être des
membres actifs. Ne l’oublions pas
Dans les réunions du CA
Quatre réunions depuis l’installation de nos réalisations à la gare en juillet 2022 lors de l’inauguration de la gare transitoire : CA et AGO de septembre 2022 et CA de novembre 2022 et février 2023. Prochain CA le 20 mai.
LE COLLÈGE
Le DL a rendu compte de la réunion de l’AGO qu’il a retenue comme celle de « positions sans concessions ». Titre accrocheur pour dire que l’association ne revient pas sur son désaccord concernant la transformation de la chapelle du Collège de la rue du collège en lieu d’exposition d’une collection cycliste privée, avec l’enlèvement de la toile du maître-autel et de la plaque à la mémoire des anciens collégiens morts pour la France : le résultat d’arrangements qui ne peuvent pas convaincre. Et à ce jour elle n’est pas associée au projet de conservatoire de la biodiversité qu’elle avait proposé, pour lequel sa démarche avec demande de subvention départementale n’a pas été retenue. Rien de nouveau donc. 0n rappelle que l’association a été créée alors que la municipalité et l’évêché avaient conçu la vente de ce patrimoine pour un projet immobilier.
LE CLOCHER
Le CA s’est par ailleurs intéressé au contenu et à l’avenir du projet qui sollicite beaucoup l’attention : celui de la reconstitution de la flèche du clocher à l’initiative de l’association
du Grand clocher, très active à ce sujet largement traité dans la presse locale.
Rencontres avec le Grand clocher
Le CA a souhaité s’informer du projet auprès de l’association du Grand clocher pour bien connaitre tous les aspects du contenu du projet et les perspectives de sa réalisation. Il a reçu le 9 novembre 2022, avec plusieurs membres de l’association, le président du Grand clocher qui a exposé le projet architectural de reconstruction de la flèche de 40 m, ses conditions financières (budget de 1,8 M€), les aspects de la maîtrise d’ouvrage des opérations par la commune propriétaire de ce bâtiment classé, les réponses attendues à cette date du ministère de la culture (par la DRAC, direction régionale des affaires culturelles). Les échanges ont détaillé le projet. En réponse à une question il a été indiqué qu’il ne comporte pas d’accès par l’intérieur à la base de la flèche, ce qui aurait permis d’offrir au public un point de vue sur la ville. Ils ont fait référence à la délibération du conseil municipal en septembre 2020, réservant sa décision sur le projet et sur son engagement en la soumettant à l’appréciation des moyens du financement. Une seconde rencontre avec le Grand clocher a eu lieu au CA du 25 février 2022 sur la suite du projet, après l’expression d’un avis négatif par la responsable du dossier à la DRAC lors d’une réunion tenue en mairie. Le président du Grand clocher a indiqué qu’il demandait le réexamen du dossier avec la volonté de le défendre ardemment pour de voir ce projet retenu.
Du côté de MAURIENNE PATRIMOINE
La CA poursuit sa démarche d’information sur tous les aspects ce projet à l’attention des membres de l’association, pour la libre appréciation de chacun. Il ne revient pas au CA d’exprimer une position de l’association dont certains membres d’ailleurs adhèrent aux deux associations. Mais il importe à tous de connaitre pour suivre autant que possible le cheminement du projet, s’agissant du monument le plus emblématique de la ville, un élément du patrimoine de la vallée. De la discussion au CA il ressort que la démarche sur le clocher est intéressante pour mettre en valeur à tous égards, historique, culturel, touristique, ce patrimoine d’exception qui se manifeste au cours des heures de journée et qu’animent ses carillonnements occasionnels.
Une rencontre avec l’architecte du projet
a été organisée début mars par le président du Grand clocher. Les représentants de MAURIENNE PATRIMOINE ont exprimé leur soutien au sens de ce projet qui vise à attirer l’attention sur le clocher et son histoire et à donner un nouvel intérêt à ses fréquentations. Ce qui pousse, selon eux, dans l’idée de faire réellement vivre ce monument, à concevoir aussi dans ce but la réalisation d’aménagements intérieurs pour ouvrir son accès au public.
Une nouvelle réunion avec la DRAC est prévue le 22 mai* prochain en mairie, à laquelle sont invités les représentants de MAURIENNE PATRIMOINE.
D’AUTRES THEMES DE TRAVAIL
Les AG ont rappelé que les orientations retenues pour l’association portent sur trois domaines : patrimoine monumental et sites urbains ; arts et culture ; vie locale et activités, artisanat , sites et traditions.
L’actualité nous a conduit à engager d’abord des démarches et des initiatives dans le premier domaine, dans lequel l’action de l’association se poursuit. Elles s’est déjà traduite par nos premières réalisations :
panneaux de rues et expo sur la gare aux journées du patrimoine 2020 ; conférence sur la ligne historique de Maurienne en
2021 ; installation du panneau et de la vidéo en 2022 à la gare. Mais il s’agit aussi d’ouvrir des voies de travail dans les autres domaines : arts et culture ; vie locale, artisanat et traditions. Trois pistes ont été
proposées à l’étude, pour de premières réalisations si possibles dès cette année
ART ET CULTURE : l’art sacré de Maurienne
Le site du ministère de la culture https//collectif-objets.beta.gouv.fr indique que l’on compte 1095 objets protégés (classés ou inscrits) dans les communes de Maurienne :
tableaux, objets mobiliers, objets décoratifs et objets de culte. Les situations sont étonnantes : on relève 75 objets protégés à St Jean et en compte 258 à Bessans. Tous ne
sont pas comparables : on note 300 tableaux dans le millier des objets protégés en Maurienne. Leurs statuts aussi sont différents : en général tous les objets sont propriétés des communes, sauf à St Jean où 56 sont propriétés de l’association diocésaine.
Chacun a pu côtoyer habituellement ou occasionnellement des peintures des siècles précédents, jusqu’à certaines du XVIIè, voire du XVIè, dans sa fréquentation des édifices
religieux, sinon dans les visites guidées. Les regards sont souvent fugaces et leur souvenir fuyant. Mais les trésors entrevus demeurent.
Car il s’agit de trésors locaux, dont beaucoup sont l’œuvre de peintres nés ou venus résider en Maurienne : combien connaissent FAVRE, JOMARD et les DUFOUR (XVIIè),
MAGESTRY (XVIIIè), TARAVEL et GUILLE (XIXè), et autres, comme PIGNOL et GILARDI, qui nous ont laissé des toiles remarquables ?
Comment se situent ces œuvres dans le patrimoine des communes en Maurienne ?
Ces artistes ont généralement réalisé l’essentiel de leurs œuvres sur des évènements bibliques en réponse à des commandes précises, ou pour le côté flamboyant des réalisations, de tailles généralement
importantes et aux couleurs généreuses, qui identifient l’artiste. Ils ont aussi peint des
portraits de personnages importants
localement, sinon illustres. Mais on ne retient pas qu’ils aient choisi comme sujets des paysages ou des scènes populaires ou plastiques. L’essentiel des tableaux relève de ce que l’on dénomme souvent l’art sacré pour évoquer les thèmes représentés, sans vouloir confiner les regards vers ces artistes à la fréquentation d’évènements cultuels.
Objets remarquables : des questions
Les données du ministère sur les objets protégés ne disent pas tout. A St Jean, ceux appartenant à la commune sont localisés à la cathédrale, Notre-Dame, Bonne Nouvelle et Evêché. Ceux cités
comme appartenant à l’association diocésaine ne sont pas localisés. Et ces données ne signifient pas que les objets
cités sont les seuls remarquables, d’autres non protégés n’étant sans doute
pas connus du ministère. En outre, on ne sait pas localiser aujourd’hui les pièces d’un fond constitué notamment d’objets
recueillis dans des églises de Maurienne, autrefois entreposées au grand séminaire
et dont l’archivage local réalisé au début des années 1980 compte 163 tableaux
Identifier, reconnaitre et contribuer à faire connaitre, sur l’appui des historiens dont les travaux de la SHAM, et à faire tourner de nouveaux regards vers des œuvres vues trop distraitement ou ignorées ici et que d’autres invitent parfois ailleurs dans leurs expositions, voilà la piste de travail qui peut être étudiée. Tous ceux qui voudraient s’y associer, apporter leur connaissance ou simplement témoigner leur attention et leur soutien à cette démarche seront bienvenus à la réunion du CA le 20 mai
VIE LOCALE ET TRADITIONS : Le patois en Maurienne
Avec les historiens, la vie et les traditions mauriennaises intéressent aussi les linguistes dont les travaux ont fait, de longue date, l’objet de publications avec le concours du CNRS, dans des revues spécialisées comme la Revue de linguistique romane. Ce n’est donc
pas qu’histoire de folklore de vouloir
rappeler que la vie locale avec ses traditions s’est transmise jusqu’à nous avec des manifestations et des expressions – parfois imitées aujourd’hui avec ironie – par la voie
orale des patois à l’usage dans les milieux populaires, qui ont donné lieux à des études de dialectologie reconnues. Les patois de Maurienne selon les linguistes, appartiennent au groupe dialectal franco-provençal, Ils nous ont transmis des toponymes dont les
Racines linguistiques donnent des représentations typiques de lieux et d’usages dans nos pays. Le rapprochement est à faire avec ceux qui dans nos générations sont encore rares à avoir pratiqué et à pouvoir transmettre ces langages, et les spécialistes dont les travaux occasionnent à ce jour des conférences universitaires suivies et appréciées. Claire, passionnée de linguistique et Jean-Michel, patoisant des Hurtières, tous deux membres de l’association seront les références essentielles pour ce travail, qui pourra associer tous ceux qui voudront y prendre part et ouvrir des perspectives pour
des évènements à organiser
MONT CORBIER
Les ordres du jour le CA ont aussi abordé la faisabilité d’une restauration – ou reconstitution – des fresques de la distillerie du Mont Corbier, pour conserver l’image de la création locale d’un produit toujours actuel,.
Une concession culturelle, pour un clin d’œil sympathique à la saveur d’un passé souvent méconnu. L’étude d’une réalisation, qui demandera le concours d’une subvention, peut-être possible du côté de la région, doit être conduite par Bernard Charpin et INIS.
Dans L'immédiat
– Report de la sortie prévue à SUSE en novembre 2022 : elle pourra peut-être se faire début juin. Bernard Ratel a repris ses contacts pour une visite de l’autre côté du
tunnel. Confirmation prochaine.
– Préparation de la création du site Web de l’association : grâce au concours du Fonds de
développement de la vie associative (FDVA) le site de MAURIENNE PATRIMOINE devrait voir le jour au plus tard en septembre.
Bernard Ratel et le trésorier Philippe prennent les contacts pour choisir un opérateur. Il faudra pouvoir renforcer nos moyens disponibles. Tous les concours sont
nécessaires. Pensons-y
Contacts avec d’autres associations
Les contacts se poursuivent avec Les amis de Montmélian et des environs et avec l’association Cruet nature et patrimoine.
MAURIENNE PATRIMOINE a été représentée par Hervé, Roland et Francesco à une conférence sur le Pont des Anglais au mois de mars à Cruet.
Les contacts sont engagés avec le Grand clocher et avec le président de l’association AVEC de Fontcouvert
